lundi 20 avril 2009

Présentation du business plan

Que faut-il mettre dans son dossier de création d’entreprise ?
Vous avez besoin d’argent pour votre création ?
Très certainement, car même si ça n’est pas le cas, il vaut mieux demander un prêt (même petit) afin d’impliquer dès le départ une banque dans votre projet. En effet, malgré une étude de marché et un prévisionnel béton, nul ne sait réellement à 100% ce que lui réserve l’avenir (en bon comme en mauvais), et si vous n’allez pas avoir besoin d’un partenaire financier dans les mois qui suivent votre début d’activité. Or, après l’heure c’est plus l’heure… C'est-à-dire qu’un banquier vous demandera un premier bilan si votre activité est déjà lancée… Vous devrez donc attendre au minimum 1 an.
Bref, vous avez donc besoin d’argent pour votre lancement.
Il vous faut donc un dossier solide.

Ce dossier va comporter 2 parties : votre étude de marché d’une part et votre prévisionnel d’autre part.

Voici un exemple complet de plan à suivre pour la partie étude marché:

1 – Présentation du porteur et du projet
A – Parler de son projet
         Présentation de son projet
         Historique et genèse du projet
         Ses motivations et ses atouts
B – Parler de soi
         Formations et diplômes
         Ses expériences professionnelles
         Ses activités extra-professionnelles
C – Faire un SWOT *
         Les atouts, les faiblesses, les opportunités et les menaces de son projet

* SWOT :

S : Strenghts = Forces

Vos forces : par exemple : avantages concurrentiels de votre projet, vos atouts personnels (expertises, compétences, etc.), etc.


W : Weaknesses = Faiblesses

Les faiblesses internes de votre projet, par exemple : nouveau marché, nouveau métier, barrière à l’entrée de nouveaux concurrents, forte saisonnalité de votre marché, etc.

O : Opportunities = Opportunités

Il s’agit des opportunités externes : par exemple, vous êtes dans les tendances actuelles, dans les marchés porteurs (ex : les services à la personne en ce moment), vous pouvez bénéficier d’un aide externe (ex : aides de l’état (financière ou autre)), etc.


T : Threats = Menaces

Les menaces externes : par exemple : la crise mondiale, la perte de vitesse d’un marché, les réglementations contraignantes liées à votre marché, la dépendance par rapport à vos fournisseurs ou par rapport à votre client (en cas de client unique au départ), etc.


2 - Description de son marché
A – Etude du produit
B – Description du consommateur
C – Etude de l’environnement

         L’implantation et la zone de chalandise
         Les fournisseurs
         L’aspect climatique et la saisonnalité de l’activité
D – Environnement concurrentiel
         Concurrence directe
         Concurrence indirecte

3 – Etude du marché
A – Enquête auprès de sa clientèle potentielle
         Echantillon et méthode
         Résultats et analyse de l’enquête
         Conclusions
B – Projection du CA prévisionnel sur 3 ans

4 – Le Marketing Mix
A – Politique de produits
B – Politique de prix
C – Politique de distribution
D – Politique de communication

Et n’oubliez pas : il doit surtout « donner envie » !...
C'est-à-dire soyez précis, clair, soigné et concis (pensez aux lecteurs !).
Pour avoir un ordre d’idée : 10 pages, ce n’est pas assez, mais 100 pages c’est trop…

jeudi 2 avril 2009

Les 10 règles à respecter avec son banquier !

Au cours de ces derniers mois, j’ai pu assister à différentes conférences concernant la création d’entreprise, qui nous ramènent souvent à une chose essentielle : la relation avec son banquier !
Parler « banquier » est un langage un peu différent du nôtre. En revanche, avec quelques règles et conseils, on fini par arriver à bien communiquer.
Lors de ma formation (voir post du 2 mars), j’ai eu la chance de pouvoir discuter « vrai » avec un vrai banquier, venu spécialement pour décrypter leurs mœurs (étranges ?), et sans essayer de nous vendre un de leur placement ou autre.

Les 10 règles de la relation banquier :

1 - L’objectif du premier RDV: en 2h on doit donner à son banquier (potentiel pour le moment) toutes les clés pour qu’il puisse soutenir notre dossier auprès d’un comité.

2 – Deux règles de base : la confiance (réciproque) ET la transparence. Quelle que soit la situation dans laquelle on se trouve, il faut communiquer avec son banquier : prévenir de ce qu’il va arriver (en positif, ou en négatif…), afin de ne pas le mettre devant le fait accompli, et surtout de ne pas le laisser entamer des procédures néfastes pour nous… Parler, communiquer, expliquer !...

3 – Pour choisir sa banque : privilégier les grosses agences où il y a un ou plusieurs conseillers entreprise. Ne pas hésiter à en voir plusieurs (3 est une bonne moyenne). Comparer les conditions de prêts et de remboursements, les frais de tenues de compte, etc. Ne pas hésiter à négocier… Bien sur, vous choisirez certainement la banque dans laquelle votre demande de prêt sera acceptée.

4 – Le triple rôle du banquier : a) au quotidien, gère l’entrée et sortie des flux financier ; b) organise un entretien annuel minimum (à la remise du bilan) ; c) ponctuellement, finance les investissements et les besoins de trésorerie, lors de la création et du développement de l’entreprise.

5 – Conseil : il vaut mieux demander un prêt (même petit) dès la création d’entreprise, même si vous avez un apport personnel suffisant pour votre création ; en effet, le banquier préfèrera très souvent être associé dès le début de l’aventure à votre projet. De plus, comme le « prévisionnel » est comme son nom l’indique, prévisionnel… il y a de forte chance que vous ayez besoin de financement supplémentaire au cours des premiers mois, voire années. Or, une fois la société créée, un banquier vous demandera votre bilan avant de vous octroyer ou non un prêt ! Et comme vous n’obtiendrez ce premier bilan que environ 12 à 15 mois après la création de votre entreprise…
N’hésitez pas à le faire participer à votre création d’entreprise.

6 – Ne pas hésiter à parler avec son banquier (encore ! voir règle 2…) de ses besoins de trésorerie (par exemple pour cause de saisonnalité, décalage de paiement, stock, etc.…). Il ne faut pas non plus hésiter à lui dire que les premiers mois seront difficiles… (même si effectivement il s’en doute déjà car il ne vit pas à Disneyland :-) …).

7 - Un apport personnel est pratiquement toujours indispensable. La logique banquière : « pourquoi j’investirai et je prendrai des risques dans votre société si nous n’en prenez pas vous-même… ? » (ça peut se tenir comme raisonnement :-) ).
En général, il est demandé un apport personnel d’environ 20 à 30%. Cet apport servira essentiellement à financer votre besoin en fonds de roulement. En effet, les banquiers n’aiment pas du tout financer la trésorerie, et préfèrent nettement « investir » dans de l’achat d’équipement ou de stock…

8 – Voici une liste (non exhaustive) des documents à présenter à un banquier pour une demande de prêt :
a) les moyens humains : c’est à dire votre présentation (CV), avec votre savoir-faire (expériences, formation, etc.), vos motivations (besoin d’autonomie, évolution professionnelle…) votre environnement « humain » (situation familiale, patrimoniale, réseau relationnel).
b) les moyens d’exploitations : le local (emplacement, fonctionnalité…), le matériel
c) l’analyse du marché : sans marché, pas d’entreprise… (il faut vérifier l’existence d’un marché suffisant, définir quels sont les produits et services proposés, définir les besoins et les attentes du client), il faut définir sa clientèle (voir sa solvabilité), se positionner face à la concurrence (notamment en termes de prix) et définir son CA potentiel.
d) les moyens financiers : 2 points essentiels : le plan de financement initial et la rentabilité attendue (seuil de rentabilité et plan de trésorerie)

9 - Car voici une liste des questions que se posent un banquier à votre sujet lorsqu’il vous voit pour la première fois :
Par rapport à l’entreprise : qui est-elle ? que fait-elle et sur quel marché ? avec qui (clients, fournisseurs, concurrents …) ? avec quels moyens ? quelles sont ses perspectives de développement ? puis par rapport à vous : votre cv, vos atouts, vos capacités financières, votre patrimoine… et enfin par rapport à votre prévisionnel : quel est votre plan de financement ? quelles est sa faisabilité ?…

10 – Et pour déterminer le montant des emprunts, voici les impératifs du plan de financement : ne pas sous-estimer les dépenses ; éviter les investissements de confort ; avoir un apport personnel minimum pour la création d’une EURL ou SARL d’environ 7500 € ; avoir une attention particulière à la trésorerie (attention notamment aux délais et décalages clients/fournisseurs, ainsi qu’à la TVA longue à récupérer…).
 
graines à germer